La raison d’être à l’épreuve du Covid-19

En mars 2020, Comfluence publiait une étude sur la raison d’être des entreprises du CAC 40. Quatre mois plus tard, son actualisation révèle combien la crise a marqué les esprits…

Désormais, les trois quarts des entreprises du CAC 40 affichent une raison d’être ; elles n’étaient qu’une sur deux en mars.

Pour certaines entreprises, on notera que la raison d’être sert aussi de boussole dans la crise. Ainsi, Guillaume Faury, PDG d’Airbus, réaffirme la raison d’être du Groupe dans une lettre aux salariés : « être les pionniers d’une industrie aéronautique et spatiale durable », tout en évoquant « de nombreuses inconnues », dues au fort impact du Covid-19 sur l’industrie aéronautique. EssilorLuxottica valorise pour sa part une « raison d’être commune » aux deux cultures propres à Essilor et à Luxottica, qui redonne unité au groupe au terme d’une longue crise de gouvernance.

Un mouvement de fond tend à faire bouger le palmarès des mots-clés choisis pour énoncer sa raison d’être : on constate ainsi le recul de la dimension « client » dans les formulations au profit du concept d’activité « durable » qui prend la première place du podium.

On touche là à un changement profond de nature dans la relation entreprises – consommateurs/usagers. Tous partagent une responsabilité commune et tous sont parties prenantes de défis sociétaux et environnementaux inédits qui engagent chaque partie. Dans ce contexte, la performance et la valeur de l’entreprise ne peuvent plus se mesurer à l’aune de seuls indicateurs économiques de court terme. Elles engagent la viabilité de modèles sur le long terme et leur aptitude à intégrer ces défis d’intérêt général dans leur développement.

Découvrez l’étude ici.