2020, ANNÉE ERRATIQUE !

Les années sont des leurres mais ainsi vivons-nous rituellement : mettant sous cloche celle qui s’en va pour la nommer et celle qui vient pour prophétiser en « vœux-tu » en voilà !

N’en déplaise au titre idiot du Times (sa rédaction a la mémoire courte), 2020 ne saurait prétendre, et de loin, au titre de pire année de l’Histoire.

Année erratique donc : 2020 pourra difficilement mériter mieux. Pas de quoi en faire une chanson ! Ni un plat !

Instables nos repères : le home sweet home s’est fait bureau, lequel se fait distanciation sociale. La convivialité digitale du télétravail nous fera-t-elle longtemps rêver ?

Instables nos lectures de l’essentiel : la culture et « la table » y auront laissé des plumes (de quoi ravir sans doute les hygiénistes du texte et autres antispécistes de tous poils).

Instables les décisions de nos chères (entendez : coûteuses) têtes gouvernantes. Le cornélien s’est fait shakespearien : masque or not masque ? Test or not test ? Vaccin or not vaccin ? Comique si n’était tragiquement révélatrice cette absence de ligne claire de bout en bout.

Instables le monde et la vieille Europe comme ils vont. Car si « plus rien ne sera comme avant », nous avons compris que c’est surtout parce que l’Asie polarise de plus en plus la marche du monde – Et que le projet de société mondial qui va avec n’est pas très clair…

Une chose est sûre : si l’incertitude appartient positivement à nos vies, l’instabilité en est le pire compagnon. Nous avons besoin d’avoir les idées claires et de quelques idées fixes pour guider nos barques ; de valeurs et de principes qui ne vivent pas que dans les limbes ; de normes juridiques bien ancrées qui servent à donner des repères stables, etc.

2021, année politique ? To be continued…

Bonne année !

Par Vincent Lamkin, co-fondateur de Comfluence