Pourquoi le gouvernement doit mieux interagir avec les associations professionnelles ?

Un récent sondage, initié par le CEDAP et Comfluence, souligne l’utilité que les Français reconnaissent aux fédérations et associations professionnelles. Dans une période où les corps intermédiaires sont tout à la fois désertés et contestés, l’opinion publique semble prête à les voir jouer un plus grand rôle dans le dialogue social et économique…

Réalisée par l’institut ELABE, en partenariat avec le CEDAP (Centre d’Études des Dirigeants d’Associations professionnelles), cette étude s’inscrit dans le travail de fond que réalise Comfluence pour anticiper et accompagner les évolutions des fédérations et associations professionnelles. En dix ans, l’agence a obtenu la confiance de plus de cinquante d’entre elles, occupant une position d’expert dans ce domaine.

Sur le fond, la bonne nouvelle de ce sondage est que nos concitoyens perçoivent positivement les actions de ces fédérations et associations professionnelles.  Ainsi, quand on demande aux Français de qualifier ces structures, trois termes puissants arrivent en tête des réponses : « expertes » pour 68 %, « utiles » pour 59 % et « proches du terrain » pour 56 %.

À plus de 73 %, ils reconnaissent que ces organisations sont nécessaires et légitimes pour défendre les intérêts de leur secteur d’activité auprès des pouvoirs publics. Voilà une claque aux idées reçues : les Français ne font pas de confusion avec les lobbies et mettent en avant l’utilité des actions sectorielles. Ainsi, 66 % des sondés jugent que les associations professionnelles contribuent au dialogue social.

Grand débat et fabrique de la loi

Pour 72 %, le président Macron aurait même dû davantage consulter ces organisations représentatives durant le grand débat. Au-delà de ce temps fort, les Français veulent que soit reconnu l’apport des fédérations et associations professionnelles à la fabrique de la loi. Ils sont 79 % à demander qu’elles soient auditionnées par le parlement quand un texte de loi les concernant est débattu. Ce qui conforte le CEDAP dans une proposition allant dans ce sens qui va être soumise au Parlement.

Éclairer l’avenir du marché de l’emploi

Nous avons aussi interrogé les Français sur les missions qu’ils veulent voir prioritairement remplies par les fédérations et associations professionnelles. 79 % d’entre eux placent au premier rang la mission de valorisation des métiers qui recrutent. Preuve que dans une période d’incertitude économique, il est essentiel pour nos concitoyens de bénéficier du décryptage d’experts sur les métiers qui ont ou auront le vent en poupe.

Du point de vue de Comfluence, la légitimité reconnue par les Français aux actions des associations professionnelles est un atout considérable, un véritable socle sur lequel elles peuvent construire leur image et leurs actions. Pourtant, la bataille de la confiance reste à gagner. Voilà pourquoi Vincent Lamkin et Jérôme Ripoull, co-fondateurs de Comfluence, veulent partager leur conviction : « Les associations professionnelles doivent s’adresser au grand public : mieux expliquer les enjeux d’un secteur, valoriser ses emplois, communiquer sur ses engagements sociétaux, notamment en matière de développement durable. La confiance se construit dans la durée, avec un discours d’utilité et de preuves. Les attentes des Français sont réelles, il ne faut pas le décevoir ! »

*Sondage administré à un échantillon de 1 000 personnes, représentatif des résidents métropolitains âgés de 18 ans et plus. L’enquête a été réalisée en ligne du mardi 23 avril au mercredi 24 avril 2019.