L’essentiel, c’est l’essentiel …
Le traditionnel rituel des vœux n’a pas été épargné, lui non plus, par l’année 2020 : on ne souhaite plus une bonne année à la légère !
Pris entre la peur d’en dire trop et de paraître inconséquent (sur le bonheur qu’on souhaite), et celle de n’en pas dire assez (car il est difficile de faire comme si de rien n’était), nous tâtonnons dans nos mots.
Le propre des vœux, cependant, c’est la récurrence, l’allégeance à un éternel retour – des saisons, des espoirs, des horizons. Un repère rassurant et figé, comme en forgent les traditions. Autrement dit, voilà un exercice hautement formel et social : c’est finalement moins ce que l’on énonce que la ritualisation d’une communion qui s’y joue.
Dans les vœux 2021 qui circulent ici et là (LinkedIn en permet un bon observatoire), reviennent souvent un mot et une idée : « l’essentiel » ! Comme s’il fallait recentrer sur lui ce traditionnel message de bonne année, l’expurger du superficiel, tout en restant suffisamment implicite pour que chacun puisse y mettre ce qui compte à ses yeux.
Si, l’essentiel, c’est l’essentiel… Osons quand même le nommer, au moins à l’échelle de nos aspirations collectives. Un enjeu s’est trouvé particulièrement malmené (et donc renforcé) dans l’année qui vient de s’écouler – un enjeu qui résume bien l’éthique de l’influence qui nous anime chez Comfluence : « faire société » !
Faire société, en retrouvant les liens et les lieux qui nous manquent ; faire société en redonnant du sens aux valeurs républicaines par lesquelles nous sommes plus qu’une somme d’individualités ou de communautés éparses ; faire société pour affronter, en bonne intelligence, les grands défis qui s’ouvrent à notre époque… C’est dans notre aptitude collective à honorer cette exigence salubre que nous plaçons nos vœux.
Bonne année à toutes et à tous !
Vincent Lamkin et Jérôme Ripoull, co-fondateurs de Comfluence